dimanche 20 mars 2011

CALEPIN DE VOYAGES : 3 anciens comptoirs sur 150 km (2 Français et un Danois, Kairikal,Tranquebar, Puduchery)

Sur cette côte Est c'est 3 anciens comptoirs qui rappellent la présence occidentale de plusieurs siècles. En venant de Kilvelur on passe d'abord par Karikal, ville enclavée dans le delta de la Cavéry, faisant partie du district du territoire de Pondicherry. Le nom de Karikal viendrait d’Aditya Karikalan, souverain Chola du IIe siècle. Mais on pense aussi que le nom vient du mélange entre “karai' et 'kal” qui ont plusieurs sens chacun. Le plus probable serait "fait avec du jus de citron". En 1739, après de brèves installations françaises et hollandaises, les Français y demeurent de façon durable, avec l’accord du râja de Tanjore. Ce fut la deuxième plus grande colonie française après Pondicherry. Cependant rien a voir avec la belle Pondy. Dans la direction du Nord, Tranquebar (Tharangambadi) est une petite ville sur la côte de Coromandel à quelques kilomètres seulement de Karikal, comptoir Français. Cette côte a toujours été très convoitée et fréquentée et Tranquebar ne fait donc pas exception : ce fut un comptoir de commerce appartenant aux Danois qui ont marqué de leur empreinte le lieu, notamment en y faisant des fortifications. Tharangambadi a d'abord été un petit village de pêcheurs et de commerçants jusqu'à l'arrivée des Danois en 1620 qui y firent construire le fort Dansborg qui abrite aujourd'hui un tout petit musée. La communauté se met en place au cours des 17e et 18e siècles avec la construction d'églises, l'émission de pièces de monnaie, la traduction et l'impression de la Bible en tamoul. Tranquebar redevient indienne en 1947 après être passée dans les mains des Britanniques au 19e. Une des caractéristiques de Tranquebar est l'architecture coloniale danoise. La ville paraît unique grâce à sa forme architecturale, résultat d'une synthèse entre danois et tamoul pour s'adapter au climat tropical. On y entre par une porte et la rue principale qui nous conduit au fort ne semble appartenir qu'a des congrégations religieuses. Sur la plage on y trouve aussi un petit Temple en bien mauvais état. Enfin on arrive au 3e comptoir, pondicherry, ancien comptoir français, baignée par les eaux du golfe du Bengale, qui fut développé par le gouverneur français François Martin. Les rues s’y coupent à angles droits, ce qui est rare en Inde excepté Jaipur, et portent encore leurs noms français. L'existence de la cité remonte très loin, aux temps védiques, où elle s'appelait Vedapuri et qu'y vivait le grand sage Agastya. En l'an 900, une université de sanskrit y avait pris une grande importance. D'une flânerie dans les rues de la "ville blanche", on retiendra le Musée où sont conservés meubles et objets de l'époque coloniale, le Lycée français, l'Ecole française d'Extrême Orient, l'Eglise Notre Dame des Anges, la statue de Jeanne d'Arc, l'atelier de broderie des religieuses de St Joseph de Cluny, le monument aux morts, le monument dédié à Gandhi, en bordure de la mer, et la statue de Dupleix. Cependant, nous ne saurons que vous rappeler combien il est agréable de flâner en fin de journée sur la promenade en bord de mer, ou et marchands ambulants y viennent également prendre le frais, même au milieu de 100e d'occidentaux.

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